A l'instant.
J'étais sur l'ordi entrain de publier l'article précédent, quand, d'en bas, monte un bruit de bagarre, avec des grognements entre ceux du chat et du chien.
Je me précipite, craignant qu'un chien ait choppé un chat ou qu'un chinois soit en difficulté, car tous les léos étaient tranquilles à la maison.
A la porte de la clède, réunion de chinois et de chats, les chats observateurs, les Chinois en position de chasse, surexcités. Uby avait quelque chose de poilu dans la bouche, de loin, je crois à un chaton sauvage. Je cours et j'arrive sur place : elle secouait dans sa gueule une fouine presqu'aussi grosse qu'elle. On a réussi avec Laurent à la faire lâcher la fouine et à faire remonter les Chinois.
On est redescendus : la fouine essayait de fuir, mais de toute évidence, elle avait la colonne vertébrale brisée. Les chats se rapprochaient. Cette pauvre bête feulait de souffrance. J'ai hésité, mais il n'y avait rien d'autre à faire. Je lui ai demandé pardon, j'ai pris un gros baton, et je l'ai achevée. En deux coups elle était morte. C'est la première fois que j'achevais un animal adulte comme ça.
Chez mon oncle et ma tante qui m'ont élevée, on avait des furets. La fouine me les a rappelés.
Je n'ai pas eu le courage de la prendre pour la jeter. Je pense que les chats vont peut-être la manger cette nuit, ou d'autres fouines, il y en a plein par ici.
J'en suis malade. J'ai envie de dégueuler. Je vais me coucher.
Quelle violence dans ce geste, mais je n'avais pas le choix.